Le visiteur du soir

Le visiteur du soir  
À la porte de la maison 
Laisse son désespoir 
Embrasser la morte-saison 
Pour un petit bonsoir 
Derrière les petits carreaux 
De la porte miroir 
Qui se mire encore dans l’eau
 
Partir où rien ne bouge 
Partir vers l’inconnu 
Vouloir les aubes rouges 
Étreindre les corps nus 
Partir vers tous les ailleurs 
Partir et fuir surtout 
Vouloir prendre les meilleurs 
Et ne plus voir le jour 
 
Le visiteur du soir 
Costumé et sans cravate 
Esseulé dans le noir 
Se prend pour un acrobate 
Qui laisse filer sa vie 
Sans retenue et sans filet 
Son souffle qui s’enfuit 
Comme une balle de pistolet 
 
Partir demain ou dans l’heure 
Partir dans un orage 
Vouloir entendre les pleurs 
Des sirènes des naufrages 
Partir dans son exil 
Partir encor dans le noir 
Jeter tous les utiles 
Et ne garder que l’espoir 
 
Comme le visiteur du soir
Comme un visiteur du soir !

2 thoughts on “Le visiteur du soir

  1. Salut William, c’est intéressant de lire un autre style d’écrits. Le titre m’a attirée, et je ne suis pas déçue. J’ai un peu de mal à commenter la poésie, c’est un art que je ne connais pas assez. Ici j’ai juste constaté que le visiteur du soir avait surtout envie de partir, fuir, se délester de tout. Je crois qu’il y a un petit « e » qui manque « Partir encore dans le noir » A bientôt, Telle

    1. Bonjour Christelle,
      merci pour ton commentaire; vieux texte sans prétention écrit en 2007 pour un ami qui l’avait en musique. « Encor » est la forme vieillie de « encore » et j’aime bien en poésie me servir de vieux mots…. Bonne journée

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